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Textile made in France et matières premières



L’industrie textile française traverse une nouvelle révolution sous l’effet de plusieurs facteurs. L’attrait du made in France, la montée d’une consommation plus responsable autour des circuits courts et l’utilisation de matières premières recyclées ou upcyclées, suffiront-ils à (re)localiser des activités industrielles en France !



Le lin, le plus écolo ?

La France est leader mondial de la production de lin. C’est une matière très écologique, ne nécessitant aucune irrigation. En plus d’être un thermorégulateur, elle est antifongique, – elle bloque les mauvaises odeurs -. Pourtant, la France n’a plus d’atelier de filature et notre production part à l’étranger pour être filer et revenir ensuite en France ! Le collectif Linpossible, – créé par la marque de jeans 1083 et rejoint rapidement par Splice puis le Slip Français – met tout en œuvre pour que cette activité de filature du lin et du chanvre soit relocalisée. Splice propose d’ailleurs un vestiaire d’intemporels, t-shirts et chemises confectionnés en France avec un lin 100% français conventionnel ou biologique certifié GOTS (GLOBAL ORGANIC TEXTILE STANDARD).


Du fil à retordre ?

La laine Mérinos, matière naturelle est encore considérée de nos jours comme un déchet. La laine non lavée de la tonte de nos moutons est exportée en Asie et est souvent vendue à un coût inférieur au prix de la tonte. Cependant, l’entreprise française – les Filatures du Parc – à Brassac dans le Tarn, a pris un virage dans sa production et propose désormais une laine française ainsi que des fils de matières recyclées comme le jeans.

Pour L’Esprit des Forts qui s’y fournit en laine mérinos, cette dernière, c’est “le must” de la laine ! Thermorégulantes, leurs débardeurs en sont tous faits. On retrouve également cette laine tondue sur les moutons d’Arles, dans Le Frileux, pull tricoté par Tranquille Emile, qui fabrique ses articles à Roanne, en Auvergne-Rhône-Alpes. De la tonte au consommateur final, Laines paysannes assurent de son côté une traçabilité totale à chaque étape. La marque va choisir sa laine directement chez les producteurs locaux des Pyrénées. Enfin, chez Blanc Bonnet on propose… des bonnets ! Sa nouvelle collection éco-responsable propose un modèle en laine mérinos,- le Marion -, mais également des modèles en fils recyclés ou upcyclés de son atelier en Auvergne Rhône Alpes.


C’est coton !

L’enjeu du coton est important mais rien n’est impossible ! La marque Jean Fil, a relevé un vrai défi : produire son propre coton dans le Gers ! Bien sûr, toutes les étapes de la fabrication de ses polos se font en France. Parisienne et alors, la marque de Laury Thilleman, ancienne Miss France très écologiquement engagée, se fournit de son côté chez un tisseur Lyonnais, qui profite de la certification OEKO-TEX – certifiant les qualités sanitaires et écologiques des textiles –. D’autres ont décidé d’utiliser des chutes de coton et de jouer la carte du recyclage, tendance qui s’installe progressivement dans l’industrie textile. Ecclo par exemple, récupère dans le Nord de la France des tissus non utilisés, auprès des ateliers de confection, de tricotage, de tissage ou de marques de vêtements. Leur coton bio est filé, teint et tissé en France.


Rien ne se perd, tout se recycle !

De nombreuses marques récupèrent les vêtements dont vous ne vous servez plus ; pour en faire des modèles tout neufs. C’est le cas par exemple de la Gentle Factory. Une fois les vêtements usagés récupérés, ils sont envoyés à Moreuil près d’Amiens pour en faire de la maille. Chez Au Juste, les vêtements recyclés sont envoyés chez les Filatures du Parc pour leur fournir le fil nécessaire à la confection des pulls ou autres pièces. Plus surprenant, d’autres ont trouvé la solution pour lutter contre la pollution des océans.


C’est le cas de 1083, que nous évoquions plus haut et spécialiste du jeans. Sa gamme “Infini” est tissée en fil SEAQUAL : fil polyester recyclé… à partir de déchets marins et de bouteilles plastiques ! Boutons, fils et étiquettes sont également en polyester recyclé. Détail qui fait la différence, son prix comprend une consigne de 20 €. Elle est rendue si vous renvoyez votre jean, afin qu’il soit broyé pour être transformé en un nouveau jean “Infini” – qui porte définitivement bien son nom -. A l’instar de 1083, Coureur du dimanche, marque spécialisée dans les vêtements de sport, fabrique également des shorts grâce à des déchets marins. Tout le reste de la gamme textile est également réalisée à partir de matières recyclées. Enfin, la marque But You’re French lance également sa chemise Océane en fil SEAQUAL avec Ulule en ce moment.


Faire dans la dentelle

Élégante et raffinée, la finition en dentelle c’est toujours le détail qui fait la différence. La ville de Calais est connue pour sa dentelle depuis 1820. Le label “Dentelle de Calais-Caudry” est donc le reflet de l’excellence du savoir-faire français dans ce domaine. Cette dernière, précieuse et rare est fabriquée sur des métiers Leavers, selon un procédé original d’entrelacements de fils. En somme, c’est une dentelle de luxe et la France possède aujourd’hui 80 % des machines Leavers, toutes concentrées à Calais et à Caudry. Les Jupons de Louison, marque de vêtements féminins, met ce savoir-faire en avant. Entre autres, on retrouve cette dentelle sur les manches et le col de leur tee-shirt “Coline”, sur la jupe “Clémence” ou le très distingué haut “Dahlia”.


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