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Évitez de vous faire opérer le jour de l’anniversaire d’un chirurgien

Dernière mise à jour : 14 mai 2022



Les patients opérés le jour de l’anniversaire du chirurgien auraient 23 % de risques supplémentaires de décéder des suites de l’opération. Des facteurs extérieurs influeraient sur la qualité des décisions prises ce jour-là.

6,9% de chance de plus de mourir


Quoi de plus normal que d’avoir la tête ailleurs le jour de son anniversaire ? Mais pour un chirurgien, cela peut parfois poser problème. En effet, le risque de mortalité un mois après une intervention chirurgicale, augmente si l’opération est menée le jour anniversaire du médecin.


Une étude du British Medical Journal (BMJ), porte sur 980 876 opérations menées aux États-Unis entre 2011 et 2014. Parmi les 47 489 chirurgiens, 2 064 (0,2 %) opérations se sont déroulées le jour de leurs anniversaires. Dans ces cas-là, le taux de mortalité à 30 jours est 23 % plus élevé – 6,9 % contre 5,6 % pour les autres jours -. Les chercheurs jugent ce chiffre significatif.


Antibiotiques et d’opioïdes prescrits d’avantage en fin de journée

Les auteurs avancent plusieurs explications possibles. D’abord, la tentation d’accélérer un peu les procédures, pour se libérer plus tôt pour leur gâteau d’anniversaire. Ils peuvent aussi être distraits durant l’opération par des conversations portant sur leurs cadeaux ou leurs projets. Enfin, il est possible que les chirurgiens qui en partance pour leur fête d’anniversaire ne retournent pas voir leur patient après l’opération. Ils risquent donc ainsi de manquer d’éventuelles complications post-opératoires.

Les chercheurs se sont focalisés sur les patients ayant subi une opération d’urgence. Ils ont aussi écarté ceux trop gravement atteints et présentant un risque de mortalité élevé.


Cette étude est avant tout observatoire, pourtant d’autres études montrent que des facteurs extérieurs influencent les performances des chirurgiens. Par exemple, en 2001, des chercheurs montraient les patients ont plus de risques de décéder à l’hôpital lorsqu’ils sont admis le weekend. D’autres chercheurs ont conclu que les médecins prescrivent d’avantage d’antibiotiques et d’opioïdes en fin de journée. Un biais cognitif bien connu dû à la fatigue du cerveau : par exemple, les juges ont moins tendance à accorder un aménagement de peine en fin d’audience.



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