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Covid-19 : la contamination inversée pourrait relancer l’épidémie

Photo du rédacteur: Alexandra EdipAlexandra Edip

Publié le 9 juillet 2021. Article en ligne


Nous sommes aujourd’hui presque certains que le SARS-CoV-2, – Covid-19 – a été transmis de l’animal à l’homme. Il n’est aujourd’hui plus exclu que nous puissions à notre tour leur transmettre la maladie : c’est ce qu’on appelle la contamination inversée. Problème, cela pourrait créer une sorte de réservoir à coronavirus, au sein duquel de nouveaux variants dangereux apparaîtraient.


De tels phénomènes se sont déjà produits


« Il existe désormais de nombreuses preuves que le Sars-CoV-2 peut passer de l’Homme à d’autres animaux. C’est ce qu’on appelle le « spillback ». Le virus est capable d’infecter toute une série d’espèces, des hamsters aux gorilles« , détaille Sarah L Caddy, chargée de recherche clinique en immunologie virale et chirurgien vétérinaire, à l’Université de Cambridge (Royaume-Uni), dans The Conversation. Le virus opérerait alors une nouvelle mutation, qui pourrait de nouveau être transmise à l’homme. De tels phénomènes se sont d’ailleurs déjà produits par le passé, souligne le Dr Anna Fagre, microbiologiste vétérinaire à l’université d’État du Colorado (États-Unis), dans le journal américain Wired. Par exemple, Ebola avait été transmis de l’humain aux grands singes. Quant à la grippe H1N1, elle avait infecté les phoques et les otaries.


Risque de constitution d’un réservoir animal


La majorité des études se concentrent sur les chats et les chiens. De fait, ce sont eux les plus en contact avec les humains. « Il convient d’accorder une attention particulière aux animaux qui vivent plus étroitement avec les humains ». L’Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (Anses) recommande donc d’être particulièrement vigilant lors des contacts entre humains et animaux. « Les animaux domestiques et sauvages ne jouent pas un rôle épidémiologique dans le maintien et la propagation du Sars-CoV-2 (…) Cependant, le risque de constitution d’un réservoir animal existe », écrivent-ils.


400 élevages de visons contaminés


C’est surtout sur la faune qu’il faut porter son attention, souligne Sarah L Caddy. « Nous avons vu par le passé qu’il est beaucoup plus difficile d’éradiquer un agent pathogène lorsqu’il a un réservoir dans la faune sauvage », revient le Dr Anna Fagre. Pour preuve, elle a mené des expériences en laboratoire sur des souris sylvestres : « La quasi-totalité de la population virale a acquis une nouvelle mutation en l’espace de quelques cycles de transmission. » Entre mars 2020 et janvier 2021, le Sars-CoV-2 a été détecté dans 400 élevages de visons, situés dans huit pays de l’Union européenne. Au Danemark, les visons ont transmis une nouvelle variante du virus à des travailleurs agricoles, prévient le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).



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©Alexandra Edip

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