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Meret Oppenheim – Rétrospective



À l’occasion du centenaire de la naissance de Meret Oppenheim, le LAM organise une rétrospective regroupant plus de 200 œuvres de cette artiste majeure du mouvement surréaliste.


L’histoire veut  que dans les années 1930, Meret Oppenheim rencontre Picasso pour la première fois. À son poignet, un bracelet recouvert de fourrure. Le maître, alors proche des surréalistes, s’en amuse et lui suggère de recouvrir tous les objets du quotidien de cette même matière. En résulte Le Déjeuner en fourrure, "objet à fonctionnement symbolique", baptisé ainsi par André Breton. Pour lui, le surréalisme consiste, entre autres, à "traquer la bête folle de l’usage".


Par cette matérialisation de la complémentarité entre le chaud et le froid, l’érotique et le quotidien, le civilisé et le sauvage, Oppenheim redéfinit les formes de l’art. Le détournement de la fonction assignée à l’objet, fait apparaître une dimension cachée. La mascarade et la transformation, voire le travestissement, innervent sa pratique et se retrouvent également  dans sa définition du maquillage, art éphémère démultipliant à l’infini l’identité. En rejetant toute classification conventionnelle, Meret Oppenheim bouscule les certitudes : dans Les Gants (1942), la frontière entre dehors et dedans disparaît.  "La liberté ne nous est pas donnée ; il faut la prendre", dira-t-elle aussi.


C’est cette constante recherche d’indépendance et son refus d’assignation de la place de la femme dans la société, qui lui vaudra un  rôle d’icône féministe dans les années 1970. Man Ray lui consacrera une série de portraits sensuels, érotiquement suggérés, tandis que ses amis Duchamp, Ernst ou Giacometti célébreront leur "petite sorcière de surréalisme".

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