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Selency, l'accord parfait


Article publié dans le n° 272 - Mars 2019


Partenaires dans la vie et en affaires, Charlotte Cadé et Maxime Brousse ont conçu Selency, une brocante en ligne. Soutient indéfectibles, rôles bien répartis et défi permanent : leur association a été un vrai accélérateur.


« Maxime croyait au projet, il m’a donné confiance », témoigne Charlotte Cadé, 31 ans, cofondatrice avec son compagnon, de Selency. En 2014, trois ans après la fin de son MBA, cette ex-élève de Grenoble École de Management, passée par L’Oréal et par une agence de design, fonde un site de meubles d’occasion (au départ appelé Brocante Lab). Chineuse passionnée, elle imagine une plateforme mettant en avant des perles rares et proposant des idées de décoration car à l’époque, il n’y a rien de très attractif en la matière, sur le Web. Et elle se cherche un associé.


La jeune femme rencontre plusieurs candidats mais « il y avait toujours un truc qui n’allait pas ». De son côté, son petit ami, Maxime Brousse, 32 ans, désire un nouveau projet professionnel après deux années et demie passées au sein de Réseau Entreprendre Paris, où il a accompagné des startups comme Videdressing et MyLittleParis. Les amoureux testent leur collaboration pendant quatre mois “pour être certains que ça n'impacte pas (leur) couple”. Et sautent le pas lorsque l’essai s’avère concluant : « Travailler ensemble peut-être un frein mais dans notre cas ça a été un accélérateur ».


Pour preuve, il a levé l’an dernier 15 millions d’euros auprès d’un fonds appartenant au géant sud-africain de l’édition, Naspers. Et si, sur le marché de la brocante en ligne, Selency est confronté aux cadors tels Ebay et Leboncoin, Maxime ne semble pas inquiet : « Nos ventes doublent tous les ans. Elles ont atteint 10 millions d’euros en 2018 ». Sur ce montant, le site prend une commission de 15 à 20%. Que ce soit en affaire ou en amour,

« pour réussir, il faut laisser de la place à l’autre » assurent les deux d'une même voix.


Chacun son rôle


Dès le début, les rôles étaient bien définis : Charlotte s’occupe de la modération du site, créée l’identité de la marque et sélectionne les objets proposés sur la plateforme ; Maxime, lui, gère la partie commerciale. « S’il m’est arrivé de donner mon avis sur les pièces vendues, elle s’est moquée de moi ». Charlotte acquiesce d’un sourire. « Mais pour autant, ça ne veut pas dire qu’elle ne me consulte pas. On se challenge tout le temps ». Le duo est à ce point complémentaire que les membres de l’équipe (30 personnes) savent « quand il faut s’adresser à Max ou à moi en fonction des cas. Je suis le mauvais flic et lui le bon, le tendre ». S’il y a un conflit entre eux, les deux tourtereaux ne se prennent pas la tête. Ils le règlent et passent à autre chose. « Un autre avantage au fait de travailler en couple est que nous nous parlons de façon beaucoup plus directe que des collègues classiques. Il y a moins de filtres, ça nous fait gagner du temps ».


Prévoyants, ils ont mis en place un pacte d’associés. « La règle d’or est que la boîte ne soit jamais mise en danger à cause de notre relation ». Pour finir, « on partage tout, les joies comme les peines. L’autre devient une vraie soupape. C’est une force, on avance ensemble ». Leur association a été une telle réussite, qu’ils ont décidé de s’unir pour la vie : « On se marie en septembre », confient-ils. Publiez les bans !

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